Il s’agit d’un trouble du rythme de l’oreillette droite caractérisé par un aspect électrocardiographique bien particulier, la ligne des oreillettes présentant un aspect « en dents de scie » ou « en toits d’usine ». Il est régulier, avec fréquence des oreillettes entre 250 et 300/min généralement.

Symptômes

Ils sont comparables en tout point à la FA.

S’ajoutent des malaises à l’effort en raison de fréquences ventriculaires parfois très élevées.

Quelles causes ?

Le flutter peut apparaitre sans contexte particulier (être idiopathique). Il peut aussi découler des mêmes causes que la fibrillation.

Enfin, un flutter peut apparaitre lorsqu’un traitement antiarythmique est pris pour éviter la FA : pour ainsi dire, le traitement rend la fibrillation difficile mais « réoriente » l’arythmie vers le flutter, que ces médicaments endiguent moins bien.

Que se passe-t-il pendant un flutter atrial ?

L’oreillette droite est le siège d’un courant électrique qui se mord la queue. Elle s’active de façon rotatoire, régulière, un peu comme une « ola » dans un stade, ce qui est à l’origine de l’aspect ECG.

Les signaux transmis aux ventricules au niveau du nœud AV sont alors généralement réguliers mais pas toujours, ce qui peut donc donner des ventricules réguliers ou pas.

Etant données des fréquences moins élevées que pour la FA, le filtre va paradoxalement moins agir et l‘on retrouve souvent d’importantes tachycardies au niveau des ventricules, de l’ordre de 150/min au repos (oreillettes à 300, filtre d’un signal sur deux…).

 

Mécanisme d'un flutter de l'oreillette droit et aspect de l'électrocardiogramme

Mécanisme d’un flutter de l’oreillette droit et aspect de l’électrocardiogramme

Quels risques ?

  • Thrombose : comme pour la FA.
  • Insuffisance cardiaque : comme pour a FA.
  • Dilatation des oreillettes.
  • Syncope d’effort.

Quels traitements ?

  • Médicaments anticoagulants : quasiment systématique, discutés chez les patients présentant un très faible risque d’embole
  • Médicaments antiarythmiques : les traitements antiarythmiques sont peu efficaces pour arrêter la crise ; ils sont également limités pour la prévention des récidives
  • Choc électrique : il est réalisable pour arrêter une crise, mais de moins en moins proposé, à la faveur de l’ablation
  • Ablation : voir chapitre – c’est le traitement préférentiel.