Les palpitations sont la perception de battements cardiaques anormaux. Dans beaucoup de cas, les palpitations sont des manifestations sans rapport avec une vraie maladie cardiaque, mais leur répétition peut devenir gênante.
Le cœur est une pompe dont les contractions sont régulées par un système électrique automatique. Ainsi, le rythme cardiaque varie tout au long de la journée en fonction des besoins : en situation de stress ou d’effort, notre cœur bat plus vite. A l’inverse, certaines personnes ressentent une accélération brutale ou une irrégularité du rythme cardiaque sans raisons particulières : le rythme cardiaque a perdu sa régularité, ce sont des palpitations !
Les vraies et les fausses palpitations…
Bien souvent, le terme de palpitations est utilisé par erreur en présence de douleurs dans la poitrine ou bien parce que le cœur « tape » fort, sans forcément battre trop vite ou irrégulièrement. Ces manifestations sont fréquentes et bénignes en cas de stress où d’anxiété et ne traduisent pas une anomalie du rythme. Dans le doute, la prise du pouls par le patient ou un médecin lors des symptômes permettra de se rassurer ou de confirmer la réalité des palpitations. Le médecin parlera alors soit d’extrasystoles lorsqu’il s’agit d’a coups isolés dans le rythme, soit de crises de tachycardie quand l’anomalie du rythme s’enchaine plus durablement.
Pourquoi le rythme cardiaque devient-il anormal ?
Les anomalies du fonctionnement électrique du cœur sont dues à la présence de foyers électriques anormaux ou à l’apparition de courts-circuits qui parasitent le rythme normal. Ces anomalies électriques surviennent le plus souvent sans maladie cardiaque « mécanique » (infarctus, insuffisance cardiaque, souffle au cœur) mais deviennent plus fréquentes avec l’âge ou en présence d’une hypertension. C’est notamment le cas de l’arythmie, encore appelée fibrillation, cause la plus fréquente des palpitations. Plus rarement, des palpitations peuvent venir compliquer une maladie cardiaque connue de longue date.
Quand et pourquoi consulter ?
Il est logique de consulter dès lors qu’on perçoit de façon gênante et répétée des anomalies du rythme cardiaque en dehors de l’effort ou d’un stress. L’avis d’un médecin permettra de confirmer qu’il existe bien des anomalies du rythme, à condition d’arriver à les enregistrer sur un électrocardiogramme lors d’une crise, afin de préciser la nature et le type du trouble du rythme. Une consultation auprès d’un cardiologue est parfois utile pour affiner cette « chasse » aux palpitations grâce à un enregistrement du rythme sur 24h à l’aide d’un appareil portatif (le Holter). Bien souvent, on réalisera une échographie pour vérifier l’absence de maladie cardiaque.
Les palpitations peuvent-elles être dangereuses ?
Non en l’absence de maladie cardiaque, les palpitations ne risquant fatiguer que le patient à la longue, pas le cœur. Par contre, s’il existe une maladie cardiaque mécanique, ces palpitations peuvent s’associer à un risque accru de malaise grave par emballement du rythme ou de survenue d’un caillot sanguin. Cela justifie un suivi spécialisé et parfois la prise d’anticoagulants pour fluidifier le sang.
Les traitements !
Pour les troubles du rythme sévères ou qui occasionnent une gêne, des malaises, des angoisses…, le cardiologue prescrira des médicaments anti-arythmiques, comme la Cordarone® ou la Flécaïne®. Pour les troubles bénins, aucun traitement n’est prescrit ! Il faut juste rassurer le patient, car même à long terme, ces palpitations bénignes ne sont pas dangereuses pour le cœur.