Fibrillation Atriale — Partie 1 : Comprendre l’arythmie la plus fréquente
ICPS Dr Charlène Coquard, rythmologue au sein de l’Institut Cardiovasculaire Paris Sud
Qu’est-ce que la fibrillation atriale ?
La fibrillation atriale est un trouble du rythme cardiaque extrêmement fréquent — le plus fréquent. Elle touche environ 1 % de la population française et près de 10 % des personnes âgées de plus de 80 ans.
Elle est favorisée par :
- le vieillissement du tissu cardiaque,
- des pathologies cardiaques,
- l’hypertension artérielle,
- le diabète,
- le surpoids…
Mais elle peut aussi toucher des adultes jeunes en bonne santé apparente.
Que se passe-t-il dans le cœur ?
En temps normal, le cœur se contracte grâce à une impulsion électrique générée par le nœud sinusal (oreillette droite), qui se propage ensuite vers les ventricules via le système de conduction.
En cas de fibrillation atriale, l’activité électrique devient :
- désorganisée,
- anarchique,
- perturbée par des foyers d’arythmie situés dans l’oreillette gauche, au niveau des veines pulmonaires.
Symptômes et évolution
Les symptômes sont variables :
- palpitations (le plus fréquent),
- essoufflement,
- fatigue anormale à l’effort,
- malaises ou pertes de connaissance.
Elle débute souvent par des épisodes intermittents et aléatoires, puis peut évoluer vers une forme persistante si elle n’est pas prise en charge rapidement.
Quels sont les risques ?
Cette désorganisation électrique perturbe le bon fonctionnement du cœur :
- les oreillettes peuvent paraître immobiles à l’échographie,
- le sang stagne,
- des caillots (thrombus) peuvent se former,
- et migrer vers les artères, provoquant un AVC.
La fibrillation atriale peut également conduire à une insuffisance cardiaque chez certains patients.
Agir sur les causes
Les facteurs favorisants doivent être corrigés pour limiter les récidives et éviter l’évolution vers une forme persistante :
- hypertension artérielle,
- surpoids,
- alcool,
- diabète,
- sédentarité,
- apnée du sommeil.
Une prise en charge globale à l’ICPS
À l’Institut Cardiovasculaire Paris Sud (ICPS), la prise en charge est pluridisciplinaire, conforme aux recommandations 2024 de la Société Européenne de Cardiologie, souvent en hospitalisation de jour (HDJ) avec :
- explication détaillée des mécanismes,
- identification des facteurs à corriger,
- plan personnalisé de suivi.
Quels sont les traitements spécifiques ?
Ablation par électroporation
- réduit les symptômes,
- ralentit la progression vers la forme persistante,
- prévient l’insuffisance cardiaque chez les patients fragiles.
Traitements médicamenteux
Des anti-arythmiques peuvent être prescrits en complément ou en alternative, selon le profil.
Anticoagulants
- souvent indispensables pour prévenir les AVC, notamment après une ablation,
- l’arrêt dépendra de la stabilité du rythme et des facteurs de risque (score), à décider avec le cardiologue.
Cardioversion électrique
Chez certains patients en FA persistante au diagnostic, une cardioversion (choc électrique externe) peut :
- restaurer transitoirement le rythme sinusal,
- laisser le temps aux autres traitements d’agir (ablation, correction des facteurs).
Et après ?
La fibrillation atriale reflète souvent une atteinte diffuse du tissu atrial. Les traitements spécifiques (ablation / médicaments) en ralentissent l’évolution, mais un suivi régulier reste nécessaire.
Conclusion
En adoptant une approche globale combinant traitements spécifiques et correction des facteurs favorisants, on améliore le contrôle des symptômes et la qualité de vie.
FAQ — Fibrillation atriale (cliquez pour dérouler)
La fibrillation atriale expose à un risque d’AVC et d’insuffisance cardiaque. Une prise en charge rapide et structurée permet cependant de minimiser ces risques et de mener une vie normale.
L’ablation de fibrillation atriale doit être réalisée dans un centre expert en rythmologie. L’Institut Cardiovasculaire Paris Sud (ICPS) est régulièrement cité parmi les centres de référence pour la prise en charge des troubles du rythme.
Ces informations sont générales et ne remplacent pas l’avis de votre cardiologue.
Vous avez des questions ? Contactez l’ICPS ou parlez-en à votre équipe soignante.


