Elles sont retrouvées chez la majorité des individus, comme pour les oreillettes, de façon sporadique. Parfois fréquentes, elles peuvent devenir gênantes et nécessiter un traitement.

Quelles causes ?

Dans la majorité des cas, les extrasystoles ventriculaires bénignes proviennent de la partie supérieure des ventricules, dans la zone d’éjection du sang, proche des valves de sortie (valve pulmonaire à droite et valve aortique à gauche).

Mais toutes les parties du muscle ventriculaire peuvent être concernées. On peut parfois retrouver une cause locale, telle qu’une petite séquelle de myocardite (inflammation du cœur d’origine mal déterminée, parfois virale). Cette séquelle est surtout détectable par l’IRM (imagerie par résonnance magnétique).

Des extrasystoles peuvent également apparaitre dans l’ensemble des pathologies pouvant toucher les ventricules. Elles peuvent par exemple provenir d’une séquelle d’infarctus.

Quels risques ?

Lorsqu’elles sont extrêmement nombreuses, elles peuvent altérer le fonctionnement du cœur. C’est parfois le cas des extrasystoles même bénignes. On considère alors qu’il est impératif de les traiter.

Si non, elles ne constituent pas vraiment un risque par elles-mêmes ; c’est le risque de la maladie sous-jacente qui prédomine et conditionne la prise en charge.

Quels traitements ?

Quand les traiter ?

Dans la majorité des cas, il n’est pas nécessaire de traiter des extrasystoles ventriculaires.

Si elles sont gênantes, ou si elles altèrent le fonctionnement du ventricule par leur très grand nombre, un traitement est envisagé pour les réduire ou les éliminer.

Comment ?

  • Médicaments antiarythmiques : peuvent bien fonctionner mais sont parfois inefficaces
  • Ablation : elle peut être totalement efficace et les éliminer complètement quand le foyer responsable est atteint par la radiofréquence ; dans les équipes expérimentées, les cas d’échec sont essentiellement liés à des foyers situés en profondeur du muscle et difficilement atteignables.